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Channel: Peter Columns
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La véritable politique de la France, loin des débats sur les plateaux de télévision. Les Français s'imaginent être ce qu'ils ne sont tout simplement pas. En termes d'assistance, quand on prend l'aide effective et que l'on écarte les promesses, nous sommes au niveau de l'Estonie, avec les montants les plus faibles d'Europe.
Ce n'est pas une question de parti politique. C'est une question de vérité. C'est notre hypocrisie et notre schizophrénie qui provoquent le Grand Remplacement. Chaque mensonge que nous proférons nous tue un peu plus. Nos mensonges idéologiques. Nos mensonges sur l'immigration, oui. Mais pas que. Mentir sur l'économie, mentir sur la dette, c'est demain élire des gouvernements qui vont faire de l'ajustement structurel avec de l'immigration. C'est écrit. Obtenir le pouvoir ne peut se faire à n'importe quel prix. Peu importe que 70% des Français soient contre l'immigration, s'ils ne sont pas prêts à faire le nécessaire économiquement pour que la situation se renverse.

Est-ce un hasard si les pays européens qui ont le revirement le plus dur sur l'immigration ont tous en commun le fait d'avoir de bonnes finances publiques d'ailleurs? Peu importe l'avis de quelqu'un qui fait 170 milliards d'euros de déficit par an, et qui accepterait tout système lui permettant de continuer. Les politiciens eux ne sont là que pour nous flatter. "Vous voulez partir à la retraite à soixante ans sans faire d'enfant et avec 200 milliards d'euros par an de déficit commercial? Pas de problème. Signez en bas. Ne prenez pas la peine de lire le contrat, non. Nous nous occupons de tout."

Et nous nous étonnons d'élire des menteurs et des psychopathes qui veulent notre génocide par substitution. Mon dieu, que de merveilles financières et technocratiques ils sont capables de construire pour nous contenter. Jamais dans l'histoire de l'humanité on aura vu des gens aussi compétents pour satisfaire des désirs aussi stupides. Il n'y a pas de demi-mesure. Il n'y a pas de ligne modérée. Arrêt de l'immigration et remigration sont au même prix. Si on vous les propose à titre de gratuité, c'est que l'on vous ment. Soit vous le voulez vraiment, soit vous ne le voulez pas.
Sur le fond, tout mon propos peut se résumer ainsi. C'est un identitarisme qui est une petite déclinaison de l'anti-remplacisme. Il repose sur un principe essentiel : le matérialisme au sens de Hobbes. C'est à dire l'idée que la rationalité puise dans la corporalité. Cet identitarisme matérialiste se décline de deux façons :

1/ Le corps comme ancrage dans le réel contre l'idéologie. Je veux que les Européens refusent l'universalisme et en reviennent au corps car c'est de là que part la raison. Revenir aux sources de l'humanisme. Dès lors que nous définissons l'identité sur des idées, toutes les folies sont permises. Le remplacisme devient ici l'idée que toute chose est remplaçable car rien n'a d'essence, et donc que tout peut se définir en tant que concept abstrait et subjectif. À l'instant où nous nous affranchissons de notre propre corps, de notre propre incarnation, nous nous livrons aux monstres idéologiques. Se tenir au corps est une chose importante lorsque tout essaye de nous convaincre que la réalité peut être altérée par la simple volonté de l'esprit. De là découle ma fibre plutôt européiste car l'immigration européenne n'altère pas le phénotype, le corps. En ce sens, l'assimilation devient possible. Il faut refuser l'universalisme qui en diminuant à peau de chagrin notre identité, nous prive de notre corps, de notre incarnation, et nous fait plonger dans l'obscurantisme.

2/ Le libéralisme comme ancrage dans le réel contre l'hypocrisie démocratique. Je considère que les choix individuels sont plus rationnels que les choix collectifs, car il y a la notion de responsabilité. Les gens votent pour l'immigration, mais font le white flight quand il s'agit de choisir une école pour leurs enfants. Il faut en finir avec les doubles standards. Il faut rétablir le marché des idées. Celui qui achète doit devenir celui qui consomme. Celui qui fait venir l'immigration doit être celui qui paye le prix de l'immigration. De même, la raison ne peut pas venir d'une décision collective abstraite, mais de l'expérience de l'individu qui doit savoir par lui-même ce qui est le mieux pour lui. Et enfin, on ne peut évaluer le bien-être d'une société que par le confort matériel qu'elle octroie, seule chose tangible. L'argent restera toujours un meilleur juge que les idées. La seule manière de trancher des débats qui s'éternisent est de donner la liberté et de juger ce qui fonctionne matériellement. Je n'ai pas peur de confronter mon dogme identitaire au marché, car je sais qu'une société européenne homogène performerait davantage. Je pense que la liberté, nécessaire à la prospérité, ne peut exister que dans une société homogène civilisée.

Ce sont à peu près les deux principes qui sous tendent cette ébauche de libéralisme identitaire. Les Européens sont un îlot de raison dans le monde, ce qui justifie l'identitarisme. Mais même sur cet îlot une majorité des gens sont fous, ce qui justifie le libéralisme. C'est sur cette base, à mon sens, que l'on peut réussir à construire une droite radicale pérenne. L'identité devient donc centrée sur une notion de chair commune. Pour autant, cela n'a aucun point commun avec le tribalisme, du fait du second pilier. C'est une lutte à la fois contre la folie de l'abstraction et celle de la démagogie. Cela peut se résumer grossièrement par trois principes: identité européenne, élitisme, liberté et responsabilité individuelle.
Les centristes ont échoué dans le projet européen. Ce n'est même pas qu'ils ont été incapables de le vendre, c'est que leur intention était de remplacer les Européens depuis le début. Donc oui, nous n'avons rien appris sur les autres cultures, nous n'avons rien chéri de notre héritage commun, nous n'avons pas créé les nouvelles générations d'Européens capables de s'affirmer dans le monde. Nous avons juste déconstruit ces générations, nous les avons remplacées. Il y avait tellement mieux à faire.

Mais tout n'est pas à jeter, il y a eu des initiatives européennes qui étaient bonnes. J'avais parlé il y a quelques temps des jeux de chorales européennes ou du fond de la commission européenne, Creative Europe, qui offraient une vision intéressante de ce que serait une politique culturelle à l'échelle européenne. Une politique qui mette en valeur les populations historiques européennes, ce qu'elles ont en commun, ce qu'elles sont capables de créer comme œuvres modernes à partir de leur propre histoire. C'est quelque chose qui peut parler aux jeunes d'ailleurs. C'est notamment grâce à Creative Europe que l'on a pu avoir la série de jeux The Witcher, ou bien les petites pépites horrifiques nordiques telles que Little Nightmares.

Cette Europe là me fait vraiment rêver. Pas simplement parce que ce serait un retour à la continuité historique, mais parce que ce serait à nouveau une Europe en mesure de créer des œuvres que je puisse apprécier et pour lesquelles je pourrais vivre. Et ça ferait pas mal rêver le reste du monde aussi. Personne n'aime le monde multiculturel remplacé. Une production culturelle réellement européenne permettrait d'obtenir un soft power immense. Un soft power qui serait capable de raconter une autre histoire que le petit discours idéologique du moment. Un soft power que les Etats-Unis sont en train de complètement perdre d'ailleurs, du fait de leurs choix de production. Saviez-vous que le Japon avait par exemple totalement cessé d'écouter de la musique occidentale alors qu'elle composait 30% de son marché musical en 2008?

Je repense souvent au film There will be blood, de Paul Thomas Anderson, qui parle de l'émergence du capitalisme pétrolier aux Etats-Unis. Il est probable d'ailleurs que ce film reste comme le meilleur film du XXIe siècle. Comme j'aimerais que l'Europe soit capable de produire de tels chefs d'oeuvres. Hollywood était fort quand il mettait en scène le courage, l'inventivité, la sensibilité, mais aussi les failles des populations européennes sur le sol américain. Tout ce gloubi-boulga globalisé, ça n'intéresse personne. C'est ironiquement en s'universalisant, que les pays européens se coupent du reste du monde.
S'il fallait résumer l'occidentalisme, ce serait l'idée que la condition humaine est misérable d'origine et que les peuples européens sont la meilleure chose qui soit jamais arrivée, que leur existence et leur hégémonie, de par la liberté et les droits qu'ils octroient aux autres, ont été profitables à tous. Ce serait la prise de conscience que ces droits octroyés n'ont jamais été naturels en vérité, ni réciproques, qu'ils émanaient d'une nature.

Entre la Révolution Industrielle et les Guerres Mondiales, les Européens ont enduré beaucoup de souffrances pour accoucher du monde moderne, et en gardent de nombreux traumatismes qui les minent. De la même façon, ils sont éveillés comme personne d'autre à la douleur d'autrui. La décolonisation militairement n'a jamais été une victoire des pays colonisés sur les Européens. Elle a été d'abord un refus de la part des Européens de commettre un bain de sang supplémentaire pour priver les autres de leur liberté. Constamment ils cherchent à améliorer les choses, à s'améliorer eux-mêmes. Et ils sont les seuls qui commettent des erreurs parce qu'ils sont les seuls qui essayent. Nous l'avons plus ou moins intégré inconsciemment. Les autres peuples peuvent commettre toutes les horreurs du monde, ça n'a aucune importance, car ils ne sont que "les autres peuples". Les Européens eux ne le peuvent pas. Ils ont une toute autre place dans l'inconscient planétaire.

Les discours post-modernes, même de droite, disent tous la même chose. Il faudrait que les Européens abandonnent leur fardeau, sortent de l'Histoire, qu'ils sortent de la modernité, qu'ils laissent la place à d'autres hégémonies, pour se retirer du monde. Mais c'est impossible. Parce qu'ils sont l'Histoire en vérité. Ils sont la dynamique à l'œuvre. Tout ce qui se passe à l'intérieur du cœur européen a des conséquences illimitées sur le reste du monde. Ils ont reçu un obscur don qui est un mélange de raison grecque et d'empathie chrétienne, incarné et gravé dans leur chair. Non seulement ils se trahiraient eux-mêmes en reniant ce don, mais qu'ils persistent à exister est la seule chose qui permette de garder le monde meilleur.
On dirait qu'il y a deux visions politiques irréconciliables chez la droite dite anti-immigration. Les premiers pensent qu'il suffit d'arrêter l'immigration et de taxer Bernard Arnault pour éviter la banqueroute. Les seconds pensent que l'immigration organisée est la conséquence d'une gestion financière déjà désastreuse. On pourrait dire que c'est une confrontation entre populistes, plutôt souverainistes, et économicistes, plutôt identitaires.

Les populistes pensent que nous sommes dirigés par des idéologues qui veulent de l'immigration à tout prix, et ils ont raison là-dessus. Mais ils oublient, ou plutôt ils feignent d'oublier quelle dynamique électorale a mis au pouvoir ces idéologues. Les Français ont voulu plus de dette, ils ont maintenu au pouvoir ceux qui leur promettaient plus de dette, qu'importe le moyen. Les remplacistes ont fait la promesse qu'ils pouvaient soutenir la dette en important et faisant assimiler des millions de travailleurs extra-européens. Aujourd'hui on voit que cette promesse ne tient pas la route, ces travailleurs ont en vérité un taux d'inactivité très important, une faible valeur ajoutée quand ils sont dans l'emploi, générant de faibles rentrées fiscales. D'où les déficits records enregistrés chaque année par la France.

Evidemment, les populistes ont un avantage certain électoralement : ils peuvent faire la promesse de ne jamais régler la situation budgétaire française, tout en critiquant les mensonges des remplacistes. Mais les économicistes ont compris une chose. Jamais l'immigration ne s'arrêtera tant que le problème du déficit public ne sera pas réglé. Tant que nous ferons de la dette, nous devrons suivre les recommandations de ceux qui nous prêtent et qui notent notre situation financière. Si nous ne pouvons pas donner de gages sur la réduction des dépenses publiques, il nous faut donner des gages sur l'accroissement de la population active, et donc des rentrées fiscales. Ne pas le faire conduirait à une explosion immédiate des taux d'intérêts avec lesquels nous faisons rouler notre endettement.
De mon point de vue, si l'objectif est de préserver les peuples européens, de les rendre les plus forts possible dans un monde de plus en plus dangereux, le minimum est de leur dire la vérité. Aussi clairement que possible. Leur dire que la dette qu'ils fabriquent est dangereuse pour eux, c'est identitaire. Leur dire que la dette est une affaire de méchants banquiers et de méchants actionnaires, que les Français sont innocents et n'ont rien à voir là dedans, et que de toutes façons ils ne doivent pas s'inquiéter car les Martiens vont bientôt débarquer sur Terre pour venir la payer à leur place, c'est les rendre extrêmement faibles, c'est anti-identitaire. Les gens de gauche qui leur mentent, qui les flattent, qui les rassurent sur ce sujet, sont là pour les faire remplacer.
J'ai pu relire le Procès de Franz Kafka récemment et ça m'a traversé la tête comme une balle de revolver. Je n'avais jamais pu envisager, alors que j'étais très jeune, que K soit en vérité coupable. Coupable de très graves manquements, et du refus de connaitre la loi qui le juge.

Ce n'est pas que K ne sache jamais de quoi il est accusé, lui seul rend le système absurde en refusant toute occasion de comprendre, de se défendre, en se focalisant sur des détails insignifiants, en allant se divertir avec les femmes des juges pendant que son cas est discuté. Alors même qu'il a le livre de la Loi entre les mains à un certain moment du Procès, il le repose, se montrant arrogant envers le système. Cette interprétation devient plus évidente dans la dernière partie du livre, qui prend une dimension religieuse, avec la parabole de la Loi.

Tout comme les Européens, K refuse de comprendre le Procès qui lui est fait, il refuse de le prendre au sérieux. Mais peu importe le sérieux ou le non-sérieux du Procès, il est là. Il pourrait même être le nom de notre époque, l'alternative au chrononyme du Grand Remplacement. La critique qui revient le plus souvent lorsqu'il est question d'identitarisme est de nous accuser de tribalisme, ou bien nous accuser de nous auto-congratuler. Mais ça n'a rien à voir et cela traduit juste une incompréhension générale de ce qui se passe.

Dire du bien des Européens, défendre la civilisation occidentale, ce n'est pas se glorifier soi-même, ce n'est pas se satisfaire soi-même. C'est exactement le contraire. C'est comprendre que le Procès a lieu. C'est ne plus être K, mais son avocat. C'est comprendre que si personne ne se décide à être cet avocat, la sentence de mort sera prononcée.

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C'était un débat de qualité ce soir. Marion Maréchal s'est bien débrouillée. Mais au risque de surprendre, j'ai trouvé que Valérie Hayer était loin d'être ridicule. C'était une technocrate, mais elle a pourtant bien tenu. En fait, je pense que ce débat, pourtant parfaitement équitable, était un des plus difficiles que j'ai pu voir. Je retiens trois choses :

1/ Tout d'abord, je ressors de ce visionnage davantage convaincu qu'il faille en finir avec le souverainisme et achever la transition vers l'identitarisme libéral. J'ai peur parfois d'aller trop loin sur le sujet, et d'avoir tort, mais je ne peux que constater à chaque fois que c'est une nécessité vitale pour survivre dans un débat aujourd'hui. Ce que je vois, c'est que participer à un débat en 2024 est beaucoup plus dur qu'en 2022. Le temps politique est raccourci, la concurrence est très féroce, et les courants idéologiques les plus fébriles se font éjecter les uns après les autres. Un discours qui marchait il y a cinq ans ne peut plus fonctionner aujourd'hui, le monde n'est tout simplement plus le même. Je pense que Marion Maréchal reste la candidate idéale pour cette campagne. Les débats sont très rapides, très techniques, et ce sont les seules opportunités de toucher large.

2/ Pour prendre un exemple, sur le sujet de l'agriculture, c'est au final l'argument du coût du travail qui a été le plus marquant. En effet, le protectionnisme est difficile à soutenir quand le modèle agricole français est tourné vers l'exportation. Et pour exporter plus, il faut évidemment être compétitif. Mais comment baisser les charges sociales sans faire exploser la dette? Comment gérer cette question liée intrinsèquement à la démographie. À la fin du débat, la question de l'immigration de travail et de la pénurie de main d'œuvre n'a pas vraiment été adressée, ce qui était très dommage. L'argument anti-bobo n'a pas fait mouche chez moi, je voulais vraiment connaitre la réponse. C'était cette réponse qui pouvait convertir le camp d'en face. Meloni a fait le choix d'une politique d'immigration de travail, que l'on peut critiquer, mais qui est ancré dans la réalité économique. Reconquête doit trouver sa propre réponse s'il veut survivre.

3/ Et c'est là le paradoxe, car j'ai trouvé la défense de la politique de Meloni vraiment très convaincante et j'aurais aimé que ça aille beaucoup plus loin, car c'est à cet instant seulement que Marion Maréchal a commencé à vraiment expliquer sa vision politique. Je pense que Reconquête est dans une lutte où chaque seconde compte, et ne peut plus se permettre d'attaquer à la place de Bardella les adversaires du RN. Le vote utile est l'ennemi, et non pas les macronistes ou les écologistes. L'urgence est de se démarquer du Rassemblement National, et d'ouvrir sur le centre en expliquant clairement le projet.
Mon sentiment suite au débat de ce soir : le niveau est bon, très bon. Maréchal est bonne, Bellamy est bon, Hayer est bonne. Mais la quasi-absence du RN est devenue insupportable, c'est presque tout ce que j'ai retenu. Le silence. Comble de l'absurde, Bardella, qui a chômé ce débat démocratique, au moment même où il brillait par son absence, se permettait de faire des tweets pour attaquer R!. Pendant que Bellamy et Maréchal faisaient le travail à sa place.

Je pense que Reconquête ne doit pas perdre espoir de faire un bon score. Il reste deux mois et le RN devra bien à un moment ouvrir la bouche, et envoyer autre chose que des plantes vertes face à la contradiction. Et quand ça se produira, ce sera pas beau à voir.

PS : Sur l'écologie, Marion Maréchal a tout simplement brillé. Reconquête, le parti des ingénieurs, c'est tout. C'est comme ça qu'on va réindustrialiser. C'est la bonne voie pour briser le vote utile.
"Il nous faut de la main d'œuvre peu qualifiée pour faire tourner les usines!"

Les usines :
Fatigué d'entendre que la France a besoin d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée. Seulement 13% de notre immigration vient avec des visas de travail. Cette immigration de non-travail, peu qualifiée, correspond à des rentrées fiscales nulles. Dans sa fameuse interview de 1969, Francis Bouygues disait directement que l'immigration qu'il souhaitait faire venir n'était pas assez qualifiée, et qu'il comptait sur le contribuable français pour la faire monter en compétences. Cette montée en compétences ne s'est jamais produite. Le niveau d'instruction général s'est au contraire effondré. L'immigrationnisme était une escroquerie.

Si nous avions une immigration divisée par dix, mais qualitative, elle nous serait probablement profitable, oui. Nous avons besoin d'ouvriers qualifiés pour faire tourner des usines. Nous avons besoin de chercheurs et d'ingénieurs pour rester dans la course technologique. Nous avons plus que jamais besoin d'intelligence. Tout est devenu extrêmement complexe. D'une intelligence générale, avec des travailleurs à forte ou très forte valeur ajoutée capables de consommer autrement qu'avec la dette de l'Etat français. Construire une économie de service à faible valeur ajoutée à partir de livreurs deliveroo, avec 350 milliards d'euros de pensions de retraites à payer chaque année, c'est du suicide. Et à peu près tous les économistes tirent la sonnette d'alarme sur la baisse du niveau d'instruction de notre population active.
Puisqu'il y a de l'actualité autour de la lutte contre l'idéologie trans, c'est toujours amusant de voir les points communs entre le féminisme de Marguerite Stern et Dora Moutot et l'identitarisme.

Dans les deux cas, les mots ont été vidés de leur substance pour une plus grande inclusion. Le mot femme ne renvoie plus à rien, tout comme le mot Français. Pour reconstruire du sens, pour réinstaller l'idée que l'essence joue un rôle majeur dans ce qui nous définit, les féministes matérialistes préfèreront le terme de femelle, et parleront même de femellisme. Les identitaires préfèreront le terme d'Européen, et parleront même d'européisme. Les premières rejetteront la transidentité, les seconds l'interchangeabilité des peuples.

Cette similarité n'est pas surprenante. C'est parce que les deux sont attaqués par l'idéologie remplaciste simultanément, qui vise à supprimer l'essence des choses et à tout redéfinir par le social. Dans les deux cas, il y a une redécouverte de l'identité liée au corps, au matériel, à la composante biologique. Parce que le corps dit quelque chose de nous, et surtout nous protège des idées.
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2024/04/24 04:27:33
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